Visiblement la direction de la Fnac semble vouloir en finir avec des valeurs aussi fondamentales que la liberté de conscience, la liberté de penser, la liberté de mouvement... Un vent sécuritaire s’abat sur nous.
Il pourrait étonner celles et ceux qui pensaient que la Fnac était une entreprise citoyenne, mais c’est visiblement sans complexe que l’encadrement déjà préformaté et aux ordres assume... Le dossier “règlement intérieur” n’est pas refermé - la direction n’a pas bougé une virgule de son texte qui est maintenant entre les mains de l’inspection du travail - que l’on découvre des avenants aux contrats de travail qui font froid dans le dos.
La direction “propose” à la signature des collègues du back-office qui sont reclassés sur de nouveaux postes dans le cadre de la première phase du PSE, des avenants à leur contrat de travail qui sont de la même veine que le règlement intérieur ! Les contrats des nouveaux embauchés ne sont pas mieux. Plutôt que de s’en tenir à l’essentiel - le poste, la qualification, la durée du travail, le salaire, le lieu de travail, les conventions et accords applicables - la direction ajoute un tas de dispositions totalement abusives, restrictives, répressives.
Vous signez que vos fonctions peuvent être amenés à évoluer selon les “impératifs d’adaptation de l’entreprise et des nécessités liées au bon fonctionnement du service”, que vous pourrez être amenés à travailler le dimanche et les jours fériés (fini le volontariat ?), que vous ne travaillerez que pour la Fnac à l’exclusion de tout autre employeur, y compris si vous êtes à temps partiel, que vous adopterez un “comportement professionnel conforme à l’image de marque de la Fnac auprès de sa clientèle” et aussi que vous respecterez les “règles de déontologie et d’éthiques”, “les principes du Code de conduite des affaires” ou encore les “engagements fondamentaux de l’enseigne et du groupe”...
Bref, vous ne signez pas un contrat de travail qui établit les règles de la relation entre les deux parties. Vous signez que vous vous serez voués corps et âme à l’entreprise ! Que vous vous comporterez, vous penserez comme votre patron l’entend, patron à qui vous devez fidélité, loyauté, sincérité, exclusivité...
La direction de la Fnac a-t-elle oublié que le législateur a posé comme principe qu’un contrat de travail ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles des restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché ?
Source/auteur : http://www.syndicatsudfnac.org/
Mis en ligne le jeudi 8 novembre 2007, par Ludo